Alexis Sabin
Alternant chez AXEREAL depuis la rentrée 2021, je suis en parallèle en master de ma formation ingénieur agronome. Je vais régulièrement sur ce blog vous partager mon quotidien dans l’entreprise, où j’ai en charge la réalisation de diagnostic carbone auprès des agriculteurs pour les accompagner vers une agriculture bas carbone.
Dernière ligne droite de mon alternance
Ce premier semestre de l’année concorde pour moi avec la réalisation de ma mission de fin d’étude qui aboutira sur mon mémoire, dernière étape de mon cursus scolaire. Celui porte sur l’étude des empreintes carbone des grains dans un objectif de répondre au mieux aux attentes de nos clients. Ce sujet me permet d’interagir régulièrement avec plusieurs départements de la coopérative dont la RSE, la mise en marché et évidemment l’agronomie.
En parallèle, je poursuis me missions de suivi des filières bas carbone lancées par la coopérative. Celles-ci comportent le lancement de la nouvelle campagne des filières bas GES colza, tournesol et blé ainsi que la réévaluation des pratiques des agriculteurs qui participent à la filière malt neutre, en vue de définir les nouveaux objectifs pour la nouvelle campagne. Cette réévaluation vise à accompagner les agriculteurs dans leur changement de pratiques, pour contribuer à la réduction de leur empreinte carbone et l’amélioration de la santé des sols. La fertilisation organique, les couverts végétaux et la réduction du travail du sol améliorent la fertilité des sols, augmentent le stockage de carbone et participent à la préservation de la biodiversité.
Animation agriculture régénérative au Salon de l’Agriculture
L’agriculture régénérative place le sol, la biodiversité ainsi que le climat au cœur des enjeux agricoles et alimentaires. Elle met davantage en avant les moyens pour stocker du carbone et faire face au changement climatique.
Ainsi, les filières bas carbone Axéréal, auxquelles je participe au quotidien dans leur développement, font partie intégrante de la transition vers une agriculture régénérative. Ce modèle répond à la fois aux enjeux de produire des aliments sains pour la santé et sains pour l’environnement. Pour cela, les agriculteurs adoptent des pratiques plus vertueuses et il est essentiel de sensibiliser le consommateur à ces pratiques.
Ainsi, avec d’autres alternants de la coopérative Axéréal dans les domaines de l’agronomie, de la meunerie et de la communication, nous avons été accueillis sur le stand Intercéréales pour animer un quizz au Salon de l’Agriculture. Par exemple, l’un des sujets sur lesquels je questionnais le grand public était : comment l’agriculteur peut contribuer à réduire son empreinte carbone ?
Ce quiz a donc été l’occasion de sensibiliser le plus grand nombre sur l’introduction d’intercultures, la réduction du travail du sol, les cultures de légumineuses ou l’utilisation d’engrais organiques plutôt que des engrais minéraux.
Animateur de la journée de lancement Discover
Axereal a récemment lancé « Discover », la communauté qui fédère les stagiaires, étudiants Erasmus, alternants et VIE du groupe. Pour l’occasion, une journée d’intégration a été organisée par le groupe afin de rassembler toute la communauté.
Elle avait pour objectif de présenter les activités d’Axéréal, et d’échanger avec les dirigeants autour de la vision stratégique d’Axéréal. Cela nous a permis de mieux prendre conscience de notre rôle à nous, jeunes, dans la trajectoire d’agriculture régénérative menée par la coopérative.
De plus cette journée a été l’occasion de réaliser des activités dans la convivialité qui renforcent la cohésion et qui permettent de se connaître entre les jeunes des différents métiers et territoires d’Axereal.
Présent au sein de la coopérative depuis plus d’un an, un rôle d’animateur m’a été proposé pour cette journée, l’occasion pour moi d’introduire les différentes séquences, d’évoquer mon intégration en tant qu’alternant et de présenter mes misions.
Stage en Europe centrale
Dans le cadre de mon master je me devais de réaliser un stage centré sur l’innovation entre mes deux années d’alternance. J’ai pu bénéficier de la présence d’Axéréal Agriculture en Europe centrale pour rejoindre le site de Nova Gradiska en Croatie pendant 10 semaines, avec dans mes bagages le sujet innovant de la gestion et réduction de l’empreinte carbone. L’exploitation de Nova Gradiska est le principal site de production de semences certifiées d’Axéréal en Europe centrale et il est également le support d’expérimentations variétales.
Ce stage m’a permis de découvrir les activités d’Axéréal sur place et de réaliser de nombreuses enquêtes auprès des agriculteurs Croates mais aussi Hongrois et Roumains dans l’objectif d’évaluer leur empreinte carbone et mesurer leur sensibilité vis-à-vis des enjeux bas carbone. Ainsi j’ai pu m’ouvrir sur les différents contextes et pratiques agricoles des agriculteurs dans ces pays.
Ce fut une expérience riche tant sur le plan de la découverte professionnelle que sur le plan culturel. Ce stage m’a permis de rencontrer des gens passionnés par leur métier, et qui partagent les valeurs d’Axéréal au-delà de nos frontières.
Formation des technico-commerciaux aux enjeux du carbone
Alors que les diagnostics carbone se poursuivent auprès des agriculteurs, le besoin de former les technico-commerciaux sur le carbone est nécessaire. 100% des technico-commerciaux ont été formés par Axéréal cette année. Et plusieurs d’entre eux ont été nommés « référent carbone » pour leur région. Cette désignation permet d’incarner le sujet carbone dans chaque région et ainsi mieux conduire la restitution des diagnostics puis la mise en place de pratiques bas carbone.
Pour cela les référents ont réalisé une journée de formation supplémentaires afin de mieux appréhender les enjeux du carbone et la trajectoire carbone d’Axéréal. Puis dans un second temps, je leur ai présenté les résultats des premiers diagnostics, les pratiques impactant un bilan carbone, et les leviers d’action permettant une réduction d’émission et la séquestration de carbone. La journée s’est conclue par un atelier de mise en situation où les technico-commerciaux se sont entrainés à la restitution d’un diagnostic.
Cette journée a été l’occasion pour moi de partager les résultats des exploitations que nous accompagnons, afin qu’ils puissent suivre au quotidien les agriculteurs, échanger avec eux sur les évolutions possibles, répondre à leurs questions sur l’agriculture bas carbone et appréhender leur ressenti sur le sujet.
Mes missions au sein de la coopérative
Dans le cadre du label bas carbone, le ministère de la l’agriculture et de l’alimentation a publié en juillet 2021 la méthode Grandes Cultures, qui permet de labelliser et des projets agricoles de réduction d’émission ou de séquestration de carbone. Ma principale mission est donc de réaliser les diagnostics carbone auprès des agriculteurs. Pour ce faire voici les étapes :
1. Collecte des données auprès de l’agriculteur
2. Etablir le bilan de référence de l’exploitation
3. Accompagner l’agriculteur sur son projet de transition bas carbone en lui présentant les différents leviers d’actions
4. Créer un scénario projet sous la forme d’un plan d’action avec les leviers choisis par l’agriculteur.
En parallèle des diagnostics, j’ai également pour mission de participer au développement des filières bas carbone au sein de la coopérative et je participe à la construction des formations des technico-commerciaux sur les sujets carbone.
Réaliser ces diagnostics est pour moi l’occasion d’échanger avec les agriculteurs sur leur système et leurs choix agronomiques. J’en tire beaucoup d’expérience tant sur mon apprentissage technique, que sur les actions menées par les agriculteurs pour faire évoluer leur exploitation vers un modèle plus durable.
Comprendre l’enjeu du carbone dans l’agriculture
Avant de vous parler de mes missions, voici quelques prérequis sur la thématique sur laquelle je travaille au quotidien. L’effet de serre est un phénomène naturel permettant de conserver une stabilité relative des températures sur la planète, grâce aux gaz à effet de serre (GES) qui permettent de conserver la chaleur des rayons du soleil et ainsi de permettre la vie sur notre planète. Mais en raison de l’augmentation de la concentration de ces gaz due aux activités humaines, que sont principalement en agriculture le protoxyde d’azote, le méthane et dioxyde de carbone, la température augmente et ce n’est pas sans conséquence sur notre climat et nos écosystèmes.
Comme d’autres activités, l’agriculture produit des émissions de GES. Ces émissions sont atténuées par un phénomène vertueux qu’est le stockage de carbone dans le sol. Cela correspond au captage de carbone grâce à la biosphère ce qui permet de l’enfouir dans le sol. Ce carbone devient de la matière organique, élément central de la fertilité des sols. Grâce à ce phénomène l’agriculture devient une partie de la solution. Ainsi en adoptant des pratiques dites bas carbone telles que l’allongement des rotations, la substitution d’engrais minéraux par des engrais organiques et la couverture permanente des sols, l’agriculture peut minimiser l’impact de ses émissions. Nous œuvrons chaque jour pour accompagner les agriculteurs dans cette transition.